UA-67297777-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/04/2010

Préface à la traduction en anglais (USA)

Nous publions ici la traduction de la préface écrite par le Vicaire Général Thomas S. Preston (1824-1891) pour la traduction de la biographie du Père Alexis Clerc, par la Révérend Père Charles Daniel, s.j. parue sous le titre : « One of the Jesuits! Alexis Clerc Sailor and Martyr » chez D. & J. Sadlier & Co., Publishers, New-York, 1880. (version disponible en pdf ou d'autres formats sur le site Internet Archive : http://www.archive.org/details/oneofjesuitsalex00dani

 

PREFACE

C'est avec grand plaisir que nous recommandons aux lecteurs chrétiens cette traduction de la vie d'Alexis Clerc par le Père Charles Daniel. Il y a tellement dans cette Vie qui ne réponde à nos besoins aujourd'hui. Le brillant exemple de renoncement à soi-même et de vertu héroïque ne pourra manquer d'élever les cœurs dont les aspirations se tournent vers l'éternité. La disposition prévalant de notre époque est tout entière à ignorer Dieu, comme si Sa loi et Sa volonté n'avait rien à voir avec la fin de la vie de l'homme ou la joie du genre humain. Il est mis à l'écart de la société, de l'éducation, de la science et de la contrefaçon que le monde dignifie sous le nom de religion. Le moi devient le but par le moyen du plaisir, de l'avarice ou de l'ambition. Les hommes devraient aussi longtemps qu'ils le peuvent et ensuite plonger dans la tombe sans espoir de futur ou en se voyant refuser toute immortalité. Et même s'il y a une certaine croyance en Dieu, quelque perspective de bonheur à la victime de la passion qui n'a jamais connu la discipline de l'obéissance ? Le Ciel n'est rien pour ceux qui ont placé leur plus haute joie dans l'auto satisfaction. Nous avons vu le fruit de la passion débridée dans la haine de Dieu et dans tous ceux qui ont fait preuve d'obéissance à cette loi. La toujours vivante Eglise du Christ va tranquillement parmi tous les tumultes du monde et les conflits mauvais. Elle seule a les paroles de vérité ; elle seule peut guérir des blessures de l'infidélité ou du pêché. Sa vie est au-dessus de la violence de ses ennemis et, dans sa vie divine, elle continue la mission de son grand Fondateur, rendant le bien pour le mal, et amassant dans les lieux perdus de la terre une récolte pour l'éternité. Rien ne vit vraiment sans qu'elle ne le touche et tout ce qu'elle touche rayonne d'immortalité. Sombre était l'heure où les esprits du mal se sont déchaînés et la haine sans retenue de Dieu a étendu son empire. L'âge des martyrs revint et la patience, la gentillesse, la pitié et la fidélité jusqu'à la mort furent la seule réponse à la méchanceté insatiable et à la rage démoniaque. « Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis » ; aussi dans ses pas toujours se lèvent les enfants de son amour pour porter sa croix et venir volontiers mourir à son pied. Les tristes jours de la Commune furent jours de triomphe pour l'Eglise et le sang des martyrs sa couronne de gloire.

Les lecteurs de cette Vie apprendront ces vérités et bien d'autres qui vivifieront  dans leur cœur l'amour de la foi et de tous ses fruits surnaturels. Sans la foi la vie ne mérite pas d'être vécue, et même dans cet époque matérialiste la sainteté est à notre portée et la Mère des saints a des enfants dont elle n'a pas à avoir honte. La lutte de la Commune n'est pas terminée et la main rouge de l'infidélité n'est pas encore retenue. Même dans notre pays bien aimé pourrait venir l'heure où la loi et l'ordre pourraient sombrer sous la violence de la non croyance, où la haine de Dieu, de l'innocent et du vrai, ferait des victimes. La malheureuse France doit encore expier pour de nombreux pêchés et, tandis qu'elle souffre, le sang de ses martyrs plaide pitié devant le Sacré-Cœur.

Le Père Alexis Clerc ne fût qu'un seul parmi tant d'esprit d'élection que l'illustre Société de Jésus a donné au monde. Il a parlé par les mots de la foi, de la miséricorde et du courage, par des actes d'abnégation et de patience, par une vie donnée pour le salut des âmes et par la mort en martyr pour le Christ. Avec le saint Ollivaint et ses compagnons devant le trône du Précieux Sang il intercèdera pour ses frères, pour la France qu'il aimait tant, et pour nous qui essayerons en suivant son exemple d'être vrai devant Dieu et de marcher sur le chemin étroit et sacré de la foi. Il est étrange que les martyrs de la Commune soient si peu connus et que l'histoire de leur mort n'a produit que peu de fruits visibles. Les catholiques ont beaucoup de mal à réaliser combien ils doivent à ces confesseurs de la foi tandis que nombre de protestants qui ne peuvent applaudir la violence de la persécution sont peut être inconsciemment en train d'encourager les principes qui amènent à nier l'autorité et, partant, au règne de l'infidélité.

La « Chambre des Martyrs » à Paris, avec les reliques de leur souffrance et de leur mort, est un lieu qui parle plus fort que n'importe quel mot et place en plein lumière les deux extrêmes du mortel conflit : la charité divine qui saigne jusqu'à la mort et la rage de la déconcertante mais toujours malveillante passion.

Puisse Dieu augmenter notre foi et nous donner sa grâce, afin que, « fort d'une si grande nuée de témoins, nous puissions laisser de côté chaque lourdeur et péché qui nous assaillent et courir avec patience au combat qui nous est proposé, en regardant vers Jésus. »

 

Thomas S. Preston (à Corpus Christi, Texas, 1879)

 

15:54 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0)

28/02/2010

Après le massacre

Une vue rare :

Martyrs (bodies).jpg

25 mai 1871, dans la cour de la prison de la Roquette, après la fusillade. Les dépouilles des martyrs sont enlevées. Il s'agit des corps de Mgr Georges Darboy, Louis-Bernard Bonjean, Gaspard Deguerry, Leon Ducoudray, Alexis Clerc and Michel Allard - tous exécutés, en haine de la foi, par les Communards.

27/02/2010

citation

Extrait de : Les Jésuites et l'éducation, par Albert de Badts de Cugnac, Société de Saint Augustin, Desclée, De Brouwer et Cie, 1879

 

jesuite_education (cover).jpg

Pages 25-26 :

 "  Mais, revenons à Vaugirard.

  Tous les ans, le collège se rend à Chartres, en pèlerinage. A la gare, on se met en ligne ; les vingt-quatre tambours de l'école, les clairons, la fanfare, sonnent la marche, et la jeune troupe gagne l'antique cathédrale, au milieu d'une haie d'habitants surpris et charmés.

  Pendant le siège de Paris, une ambulance fut établie dans la grande salle qui sert aux séances académiques et aux distributions de prix. Cent vingt lits y furent disposés. Là, on vit surtout se dévouer deux pères, tous deux anciens officiers de marine. L'un avait été major de la flotte ; l'autre sorti de l'École polytechnique et ancien lieutenant de vaisseau, se nommait le père Alexis Clerc, une des victimes de la Commune. "

 oOo

19:50 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0)